• L'Oiseau de Feu

     

    Il était une fois au royaume du Pommier d'Or, un tsar qui avait trois fils. Le plus vieux s'appelait Piotr, le deuxième Vassili et le plus jeune Vladimir. Le tsar Démian avait une passion, son jardin. Tous les matins, dès le chant du coq, il en faisait le tour. Il avait les plantes les plus extraordinaires qui soient: des roses rouges qui ne fanaient jamais, des lilas dont le parfum vous rendait joyeux, des chênes aux couleurs de l'arc-en-ciel... Mais surtout, il possédait un chef d'oeuvre: un pommier qui donnait des pommes . Vous me direz pour un pommier c'est normal, mais sa particularité c'est que ses pommes étaient en ...or.

                                              La vie de la classe

    Donc comme tous les matins, le tsar fit le tour de son jardin et comme tous les matins, il s'arrêta devant son pommier et, comme tous les matins il se mit à compter ses pommes à voix haute: « Une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze, douze, treize. Tiens, j'ai du en manquer une. C'est la première fois que ça m'arrive, je dois vieillir. Une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze, douze, treize! » Il eut beau compter et recompter, il dut se rendre à l'évidence, il manquait une pomme. « Ce n'est pas possible! On m'a volé une pomme d'or! Qui a osé? »

    Il fit fouiller le jardin, le palais, la ville,les villages, les hameaux, les fermes de la campagne environnante...Rien. La pomme et son voleur s'étaient volatilisés. Le soir venu le roi exigea qu'un de ses soldats monte la garde.

    Le garde se mit donc au garde-à-vous au pied du pommier. Une heure se passa, puis deux,puis trois, le soldat commençait à avoir des fourmis dans les jambes. Il décida donc de faire le tour de l'arbre. Et il tourna, tourna tant et si bien qu'à la fin il était épuisé. Il s'assit alors quelques instants pour récupérer et... ce qui devait arriver arriva, il s'endormit... C'est le chant du coq qui le réveilla en sursaut. D'un bond, il se remit au garde-à-vous. Il était temps car le tsar s'approchait.

    « Alors soldat comment s'est passée la nuit?

    • -Très bien majesté.

    • -Et le voleur de pommes, est-il revenu?

    • -Non majesté. J'ai monté la garde toute la nuit et je n'ai vu personne.

    • -Voilà qui est parfait, déclara le tsar. Et il se mit à compter ses pommes. Une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze, douze... Ce n'est pas possible! Une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze, douze!! Il en manque encore une!! Tu t'es endormi pendant ta garde! Cria le tsar.

    • -Mais...euh... pas du tout, balbutia le malheureux.

    • -Soldats, jetez moi ce garde en prison, il sera jugé pour  haute trahison. »

     

    Le tsar fit venir son fils aîné, Piotr et lui annonça que cette nuit c'est lui qui monterait la garde. Donc, le soir venu, Piotr se mit au garde-à-vous au pied du pommier. Une heure se passa, puis deux,puis trois, Piotr commençait à avoir des fourmis dans les jambes. Il décida donc de faire le tour de l'arbre. Et il tourna, tourna tant et si bien qu'à la fin il était épuisé. Il s'assit alors quelques instants pour récupérer et... ce qui devait arriver arriva, il s'endormit... C'est le chant du coq qui le réveilla en sursaut. D'un bond, il se remit au garde-à-vous. Il était temps car son père s'approchait.

    « Alors fils comment s'est passée la nuit?

    •  

    • -Très bien père.

    • -Et le voleur de pommes, est-il revenu?

    • -Non père. J'ai monté la garde toute la nuit et je n'ai vu personne.

    • -Voilà qui est parfait, déclara le tsar. Et il se mit à compter ses pommes. Une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze... Ce n'est pas possible! Une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze!! Il en manque encore une!! Tu t'es endormi pendant ta garde! Cria le tsar.

    • -Mais...euh.... pas du tout, balbutia le malheureux. »

    • -File dans ta chambre! Tu n'en sortiras que lorsque le voleur sera pris! »

    Le tsar commençait à perdre patience mais il appela tout de même son deuxième fils Vassili et lui expliqua ce qu'il attendait de lui. Donc, le soir venu, Vassili se mit au garde-à-vous au pied du pommier. Une heure se passa, puis deux,puis trois, Vassili commençait à avoir des fourmis dans les jambes. Il décida donc de faire le tour de l'arbre. Et il tourna, tourna tant et si bien qu'à la fin il était épuisé. Il s'assit alors quelques instants pour récupérer et... ce qui devait arriver arriva, il s'endormit... C'est le chant du coq qui le réveilla en sursaut. D'un bond, il se remit au garde-à-vous. Il était temps car son père s'approchait.

    « Alors fils comment s'est passée la nuit?

    • -Très bien père.

    • -Et le voleur de pommes, est-il revenu?

    • -Non père. J'ai monté la garde toute la nuit et je n'ai vu personne.

    • -Voilà qui est parfait, déclara le tsar. Et il se mit à compter ses pommes. Une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix... Ce n'est pas possible! Une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix!! Il en manque encore une!! Tu t'es endormi pendant ta garde! Cria le tsar.

    • -Mais...euh.... pas du tout, balbutia le malheureux. 

    • -File dans ta chambre! Tu n'en sortiras que lorsque le voleur sera pris! »

    Le tsar fulminait. Encore une pomme disparue! S'en était une de trop. Il était hors de question qu'un individu s'introduise dans le jardin de son palais, prenne une pomme et s'en aille tranquillement. « Puisque c'est comme-ça personne n'aura de pommes. Qu'on m'amène une hache! » hurla le tsar. Mais heureusement le plus jeune de ses fils, Vladimir, arriva et calma son père.

    «  Laissez moi faire père, cette nuit je monterai la garde et ce coquin de voleur sera pris! »

    Ainsi fut fait. Le soir venu, Vladimir se mit au garde-à-vous au pied du pommier. Une heure se passa, puis deux,puis trois, Vladimir commençait à avoir des fourmis dans les jambes. Il décida donc de faire le tour de l'arbre. Et il tourna, tourna tant et si bien qu'à la fin il était épuisé. Il s'assit alors quelques instants pour récupérer et... ce qui devait arriver, n'arriva pas! Vladimir sentant la fatigue le gagner, passa ses mains dans l'herbe humide de rosée et s'en frotta le visage. L'eau fraîche le réveilla et il se remit au garde-à-vous... les heures passaient, plusieurs fois déjà Vladimir s'était aspergé de rosée et il s'apprêtait à recommencer quand soudain...

     

    ...il aperçut une lueur à l'horizon. Cette lueur qui semblait danser dans le ciel s'approchait à vive allure. Elle s'arrêta au-dessus de l'arbre. Gêné par la ramure, Vladimir ne parvenait pas à distinguer ce qui pouvait briller autant dans la nuit. Il décida donc de monter dans l'arbre. L'ascension se fit sans difficulté, le tsarévitch était jeune et souple. Bientôt, il arriva près de la lumière. Il écarta les dernières branches et resta un moment sans bouger, les yeux et la bouche grands ouverts. Devant lui, à quelques mètres, le plus bel oiseau qu'on puisse imaginer était en train de picorer une pomme.C'était un oiseau au plumage multicolore, jaune, rouge, bleu. Il avait une longue queue dont les plumes dansaient comme des flammes. Mais le plus extraordinaire, c'était ses yeux. Ils étaient rouges et brillaient comme des rubis.

    Il s'approcha lentement en rampant sur la branche. L'oiseau continuait à picorer sans se douter que Vladimir allait bientôt le saisir. Arrivé à un mètre de l'animal, le tsarévitch lança ses bras  et réussit à l'attraper !Mais, malheureusement dans sa précipitation, il avait oublié qu'allongé sur une branche, il était difficile de garder l'équilibre et que, si en plus vos mains étaient occupées à retenir un volatile qui gesticulait dans tous les sens pour vous montrer qu'il n'était pas du tout d'accord qu'on le retienne... Enfin bref ce qui devait arriver arriva, Vladimir perdit l'équilibre et il lâcha l'oiseau en essayant de se retenir aux branches,  avant de s'écrouler lourdement sur le sol. Il n'eut que le temps de voir l'oiseau s'enfuir avant de s'évanouir.Quand il reprit connaissance, l'oiseau était déjà loin mais il avait laissé des plumes dans la bagarre ou plus exactement une plume et quelle plume !!! Une des longues plumes de sa queue ! Vladimir la glissa dans sa poche et attendit le lever du Soleil qui n'allait plus tarder.

      

     

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       Bientôt le coq se mit à chanter et son père arriva.« Alors Vladimir as-tu une bonne nouvelle à m'annoncer?

    - Oui père. J'ai vu le voleur. C'est un oiseau qui brille comme le Soleil. Je le tenais mais il a réussi à s'échapper.

    - Bien sûr, bien sûr. Toi au moins tu as de l'imagination, tu n'es pas comme tes frères!

    - Mais père je vous assure...

    - Tais-toi! Tu t'es endormi comme les autres! Je parie que tu étais en train de rêver de cet oiseau quand le coq t'a réveillé!»

    Vladimir sentait la colère monter en lui mais au lieu d'exploser, il se contenta de sortir la plume de sa poche. Son père en resta bouche-bée. Jamais de sa vie il n'avait vu une si jolie plume.

    Depuis ce jour, on ne revit plus l'oiseau: le calme était revenu dans le royaume. Mais, cependant, il se passait un fait étrange...

     

    En effet, le roi avait perdu l'appétit,il ne s'occupait plus des affaires du royaume, il s'énervait facilement, il ne venait plus dans son jardin que pour compter les pommes. Et, voyant qu'il n'en manquait pas, il repartait vers le palais, les épaules basses et les yeux pleins de tristesse. Un jour, il ne se leva pas et l'on fit quérir le médecin. Celui-ci l'ausculta mais ne trouva rien d'anormal. On fit venir des spécialistes de tout le royaume et des royaumes voisins. Mais tous en perdaient leur latin, le tsar n'avait aucune maladie et pourtant au fil des jours, il s'amaigrissait et perdait peu à peu ses forces. Ses Fils, inquiets, restaient à son chevet, impuissants.

    « Mes fils, leur dit un matin le tsar d'une voix très faible, je sens que la fin approche, je n'ai plus le goût de vivre. J'aurais tellement voulu avoir l'Oiseau de Feu.

    -C'est donc cela qui vous tourmente, père! s'étonnèrent les trois frères.

    -Oui, depuis que j'ai vu cette plume, je suis hanté par l'oiseau. Avant de mourir, j'aurais tellement voulu le voir une dernière fois!

    -Père, nous partons immédiatement à sa recherche, lança Piotr.

    -Vous êtes vraiment de braves garçons (là, le tsar se trompait) Piotr et Vassili partez mais toi Vladimir, tu restes avec moi. Les routes ne sont pas assez sûres pour un adolescent.

    -Mais père, protesta Vladimir pendant que ses frères sortaient de la pièce, c'est moi qui aie découvert le voleur!

    -Oui, je le sais, mais c'est vraiment trop dangereux, tu n'es pas encore assez robuste pour partir sur les chemins. Maintenant, laisse-moi, je suis fatigué.»

    Vladimir sortit, hors de lui. Le tsar pouvait suivre le parcours de son fils rien qu'au bruit des objets qu'il jetait par terre de colère. Vladimir alla s'enfermer dans sa chambre.

    Le soir venu, un serviteur fut chargé d'aller lui apporter son souper. Le malheureux redescendit quelques instants plus tard, avec une soupière en guise de chapeau et des vermicelles dégoulinants à la place de ses cheveux. Le tsarévitch avait du caractère et il refusa toute nourriture jusqu'à ce qu'on le laissat partir. Au bout de quatre jours, son père, inquiet pour la santé de Vladimir , accepta donc qu'il aille à la recherche de l'Oiseau de Feu.

                                          La vie de la classe

    Aussitôt dit, aussi tôt fait. Vladimir prit juste le temps de saisir son épée, son casque et un peu de provisions et il s'élança sur les routes avec sa fidèle jument noire, Foudre.                                        Son père lui avait offert  pour ses six ans et depuis ce temps, lui et son cheval étaient inséparables. Le tsarévitch passait des heures à galoper et à étriller sa jument. Donc, voilà les deux amis sur la route et Foudre qui portait bien son nom filait comme l'éclair. Au bout de quelques heures, ils arrivèrent à la frontière du royaume et Foudre ne semblait pas fatiguée. Ils traversèrent des campagnes, des villes, des forêts... où ils n'avaient jamais mis un pied(ni un sabot). Tout-à-coup, devant eux, le chemin se séparait en deux. Lequel prendre ? Heureusement un panneau semblait indiquer la direction. Vladimir s'approcha et fut très étonné de ce qu'il put lire.

    La vie de la classe

                                       

    "SI TU PRENDS LE CHEMIN DE DROITE, TU PERDRAS LA VIE.

    SI TU PRENDS LE CHEMIN DE GAUCHE, TU PERDRAS TON CHEVAL."

    Notre ami sourit en se demandant qui avait bien pu écrire des bêtises pareilles et en se disant que cette personne avait bien du temps à perdre. Toujours est-il qu'il n'arrivait pas à se décider. «Quand penses-tu Foudre,à droite ou à gauche?»

    A ces mots,le cheval dressa les oreilles, huma l'air et, sans une hésitation, partit à gauche. 

    «Brave bête, pensa Vladimir en caressant l'encolure de sa jument. Jamais je ne laisserai qui que ce soit te faire du mal.» 

    Peu de temps après, ils pénétrèrent dans une forêt très dense. Si dense que les rayons du Soleil ne parvenaient pas à traverser le feuillage et qu'on n'y voyait pas à trois mètres. Vladimir fut obligé de réduire l'allure de sa jument. Il allait au pas depuis quelques instants, quand soudain derrière lui il entendit une branche craquer. Il s'arrêta, l'oreille aux aguets. Mais il n'entendit rien et reprit sa route en se disant que la forêt devait regorger d'animaux de toutes sortes, biches, cerfs, sangliers, faisans, lap... CRAC!! Cette fois, le bruit était plus près. Pas de doute, quelqu'un le suivait! Le tsarévitch s'arrêta à nouveau, scruta l'obscurité, attendit un long moment puis se dit que c'était peut-être son imagination qui lui jouait des tours, qu'il commençait aussi à être fatigué et qu'une bonne nuit lui ferait le plus grand bi...CRAC!!Cette fois le bruit était juste à côté de lui. Il se pencha un peu et ce qu'il vit le glaça d'horreur. Deux grands yeux jaunes le regardaient. Mais ce ne sont pas les yeux qui lui firent peur, c'est ce qu'il y avait autour. des oreilles dressées, une truffe luisante et des dents, des dents blanches,pointues et longues comme un doigt! Un loup !!!! et, vu la taille de sa tête,l'animal devait être énorme. Mais Vladimir se ressaisit très vite. Il empoigna son épée et... 

     

                                                                        La vie de la classe

       Trop tard, le loup bondit et Foudre tomba. Le temps que Vladimir se remette debout, le loup avait disparu dans les profondeurs de la forêt. Alors le prince se baissa et vit que sa jument avait été égorgée. Longtemps, il resta prostré et en larme à côté de sa chère Foudre. Puis il décida de poursuivre sa route à la recherche de l'oiseau en laissant derrière lui son fidèle compagnon. Sans cesse, il se retournait, craignant de voir jaillir l'horrible monstre.Il marcha, marcha des heures sans oser s'arrêter pour se reposer de peur de se faire dévorer. Mais là, ça devenait trop dur, Vladimir ne parvenait plus à mettre un pied devant l'autre. Il décida de s'adosser à un arbre, juste pour reprendre un peu de forces. Mais ce qui devait arriver arriva, il s'endormit.

    Pendant combien de temps, il n'aurait su le dire mais ce qu'il savait, ce qu'il sentait, c'est que le loup se tenait juste à côté de lui... Sans gestes brusques, il fit glisser sa main jusque son épée et commença à la sortir de son fourreau. Mais un grognement terrible se fit entendre et Vladimir relâcha aussitôt son arme.Il serra les dents, s'attendant à se faire dévorer mais le monstre ne bougeait pas. Il décida de tenter une nouvelle fois sa chance mais encore une fois, le grognement lui fit comprendre qu'il valait mieux ne pas insister. N'y tenant plus, le tsarévitch se redressa et hurla de peur et de rage:« Qu'attends-tu, sale bête? Tue moi comme tu as tué mon cheval!

    - Pourquoi ferais-je cela, répondit le loup, tu n'as pas pris la bonne direction.»

    Vladimir en resta sans voix. un loup qui parle!! Comment était-ce possible?

    «Alors si j'avais pris à droite, je serais mort à l'heure où nous parlons.

    - Et oui mon jeune ami, je t'aurais égorgé.

    - Eh bien, je l'ai échappé belle. Mais, dis-moi alors pourquoi tu me suis?

    - Parce que je suis un loup curieux et j'aimerais savoir ce que tu fais dans cette forêt.

    - Je suis à la recherche de l'Oiseau de Feu. Tu sais peut-être où je peux le trouver?

    - Bien sûr. Je vais t'indiquer le chemin. Ecoute moi attentivement. A la sortie de la forêt, qui ne se trouve qu'à 247 km, tu devras franchir sept montagnes, sept vallées et sept forêts qui ont à peu près la même taille que celle-ci, et tu y seras !

    - Jamais je n'y arriverai, dit Vladimir en baissant la tête. Il ne me reste plus qu'à rentrer et dire  à mon père que j'ai échoué...

    - Attends petit gars, il ne faut pas te décourager pour si peu. Si tu veux, je t'emmène. Grimpe sur mon dos. Et, un conseil, accroche-toi bien.»

    Vladimir hésita un instant puis se dit qu'il n'avait plus rien à perdre et sauta sur le dos de l'animal.

        tout à coup, celui-ci bondit et en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, ils étaient sortis de la forêt. Les montagnes se dressaient maintenant devant eux. En un bond, le loup les franchit toutes les sept ! Encore un bond et Vladimir vit défiler sous lui les sept vallées. Un dernier bond, et les sept vallées étaient derrière eux.

       Le loup s'arrêta dans un bosquet près d'un château et  dit après que le tsarévitch soit descendu. « C'est le palais du tsar Fasquelovitch, je le connais un peu et je peux te dire qu'il n'est pas commode.  Tu trouveras ton volatile au rez-de-chaussée, prends l'oiseau mais surtout ne déplace pas la cage... Bien, en attendant qu'il fasse noir, reposons-nous.»

       La nuit venue, Vladimir se mit en route. Arrivé devant le château, il inspecta chaque fenêtre et finit par apercevoir l'Oiseau de Feu, seul au fond d'une grande pièce.

                                           La vie de la classe

    En prenant mille précautions, il parvint à ouvrir une fenêtre, se glissa à l'intérieur de la pièce et sans faire le moindre bruit, se dirigea vers la cage où l'oiseau semblait dormir. Il ouvrit celle-ci et délicatement, se saisit de l'animal. Il fit demi-tour et n'avait pas encore atteint le milieu de la pièce, que l'oiseau se réveilla et, en apercevant Vladimir, il se mit à se débattre. Sentant qu'il allait encore une fois lui échapper, Vladimir serra plus fort. Mais le volatile continuait à gesticuler et les magnifiques plumes multicolores commencèrent à voler un peu partout. Le tsarévitch repartit vers la cage et y remit l'oiseau.

    « Si ça continue comme çà, je vais ramener un oiseau complètement déplumé à mon père et il ne croira jamais que c'est l'Oiseau de Feu... Tant pis, je prends la cage. De toute façon, ce sera beaucoup plus pratique pour le transporter. En plus, elle est en or. Allez, il n'y a pas à hésiter !»

    Vladimir attrapa la cage et se dirigea vers la sortie. A ce moment là, un énorme vacarme se fit entendre, une alarme venait de se déclencher. Le prince hésita, devait-il remettre la cage ou se sauver avec?

    Trop tard ! Deux soldats, taillés comme Monsieur Marle entrèrent et se saisirent de notre ami. Celui-ci fut immédiatement emmené devant le tsar Fasquelovitch.

     « Ah, Ah !!! Qui est donc ce mécréant qui ose s'introduire dans mon palais pour me voler ? dit le tsar d'une voix de stentor. 

    - Je m'appelle Vladimir et je ne suis pas un mécréant. Je suis le fils du tsar Démian. Relâchez-moi immédiatement ou il vous en cuira !

    - Hou, que j'ai peur se moqua le tsar. Ici, je suis le MAITRE et je vais te le prouver. Tu vas aller croupir dans mes geôles et je vais envoyer des messagers dans tous les royaumes connus pour que tout le monde sache que le prince Vladimir, fils du Tsar Démian N'EST QU'UN VOLEUR !!!

     - Je vous en supplie, ne faites pas çà. Quand mon père l'apprendra, il en mourra de honte !

    - Il fallait réfléchir avant . Gardes, emmenez ce jeune freluquet!

    - Attendez, ne me jetez pas en prison ! Demandez-moi ce que vous voulez et je le ferai !

    -Pfff... Que pourrais-je attendre de toi. Allez ouste !»

    Les gardes emmenaient notre ami quand le tsar les rappela.

    « Attendez un peu. Je viens d'avoir une idée. Depuis toujours, j'essaie d'acquérir un cheval. Mais, son propriétaire, le tsar Bajeuxiliévitch, ne veut pas me le vendre. Si tu parviens à me le ramener, non seulement tu seras libre mais en plus, je te donnerai l'Oiseau de Feu !

    - J'accepte, mais qu'a-t-il de particulier ce cheval?

    - Et bien vois-tu, d'abord c'est une jument. Et cette jument blanche est d'une beauté jamais égalée, sa crinière est tout en or !! En plus de cela, elle est plus rapide que la foudre.»

                                              La vie de la classe

    En entendant ce mot Vladimir ressentit une profonde douleur au coeur mais il n'en fit rien paraître. Les gardes le relâchèrent et il partit rejoindre le loup.

     

    Le loup reçut notre ami très séchement car il avait entendu le bruit de l'alarme.

     « Je t'avais dit de ne pas toucher à la cage! Mais tu n'en fais qu'à ta tête! Je m'en vais, tu devras te débrouiller seul! Mais, au fait,pourquoi t-ont- ils t'ont relâché?

    - Il faut que j'aille chercher un cheval pour le tsar Fasquelovitch. Si je lui ramène, il me donnera l'Oiseau de Feu avec sa cage, ce qui sera plus pratique pour le transporter.»

    Le loup, après une longue discussion, finit par admettre que Vladimir n'avait pas tout à fait tord pour la cage. I l décida donc de l'emmener jus que chez le tsar Bajeuxiliévitch. Dès que Vladimir fut monté sur son dos, il partit comme un éclair. En un bond, il franchit la Volga, un autre bond et il passait le lac Baïkal et d'un dernier saut, il survola la plaine d'Ukraine. Il se posa à l'orée d'un bois, juste en face d'un superbe château.

     « Voici le palais du tsar Bajeuxiliévitch. Cette nuit, tu te rendras dans les écuries et tu t'empareras de la jument mais surtout ne touche ni à la selle, ni aux rênes. Maintenant, reposons-nous.»

     Le soir venu, Vladimir se glissa dans les écuries du château. Il alluma une lanterne et trouva la jument  dans le dernier box, tout au fond. Il la caressa, l'animal était tout à fait calme et semblait apprécier ces caresses. Vladimir la fit sortir de son box et d'un bond, il fut sur son dos. Calmement, ils avancèrent. Mais, arrivée au milieu du bâtiment, la jument se mit à faire des ruades dans tous les sens. Vladimir s'accrocha à la crinière mais il finit par être éjecté et tomba lourdement. Quand il se releva, la jument était à nouveau très calme. Il la caressa et hop ! le voilà à nouveau sur son dos. Rien à faire, elle n'appréciait pas du tout  et recommença ses ruades. Vladimir fit, cette fois, un magnifique saut périlleux arrière avant de se retrouver le nez dans la paille ... Il regarda ses mains et il y vit de grosses touffes de poils d'or! Si ça continue comme-çà, elle n'aura bientôt plus de crinière et le tsar Fasquelovitch n'en voudra pas! Que faire? C'est alors qu'il aperçut, accrochés au mur une selle et à côté des rênes. C'était une selle magnifique, incrustée de diamants et de rubis, coupée dans le meilleur cuir qui soit. Il passa sa main autour pour déceler le moindre fil pouvant être relié à une alarme mais il n'y en avait pas. Le tsarévitch, satisfait, décrocha la selle et attrapa les rênes. DING,DING,DING,DING...!!! Vladimir,trop sûr de lui, n'avait pas pris le temps de vérifier les rênes!!! Il jeta tout par terre et se rua vers la sortie.Mais, alors qu'il allait franchir la porte, deux gardes taillés dans le roc (comme monsieur Marle ) le saisirent.

     

     

     

     


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  • Commentaires

    1
    la toulousaine
    Jeudi 23 Décembre 2010 à 16:52

    de retour dans le pas de calais pour les vacances je suis tres contente de decouvrir les activites faites par les eleves de cm1.

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